Une "maison de rapport"

Une "maison de rapport"

Notes sur l'immeuble d'Henri Deneux à Paris

L’immeuble sis 185 rue Belliard à Paris est un exemple à la fois familier et méconnu de l’histoire de l’architecture du XXe siècle. Familier pour sa façade habillée de céramique, dont le dessin interpelle et intrigue le passant ; méconnu au regard de ses mises en œuvre.

L’étude de cette "maison de rapport" – au-delà de questions de style –, à travers ces quelques notes, s’attache à envisager l’inscription de cette architecture dans son siècle, au regard des recherches constructives dont elle fit l’objet de la part de son architecte : Henri Deneux, qui construisit là l’un des rares immeubles neufs de sa carrière, par ailleurs vouée aux Monuments historiques.

Tout passant a le regard attiré par la façade de l’immeuble situé au numéro 185 de la rue Belliard à Paris. Cet immeuble, au dessin surprenant, est l’œuvre d’Henri Deneux (1874-1969), architecte et architecte en chef des Monuments historiques, nommé à la suite d’un concours organisé en 1905, par le Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes. Dans la Revue des Deux Mondes, en 1925, André Hallays (1859-1930) présentait cet architecte ainsi :

"Il est rémois de naissance. Il a fait son apprentissage en qualité de commis d’un architecte diocésain de Reims, et à dix-huit ans, il a été placé en permanence sur les chantiers de la cathédrale ; la même année, il envoyait au Salon des Artistes français un relevé des contreforts et des pinacles du sud. Attaché très jeune au service des Monuments historiques, il travaille dans le Nord, dans la Somme, à Paris." […]

Schéma de principe de composition et de mode de pose des carreaux de céramique de la façade de l’immeuble sis 185 rue Belliard à Paris.
Henri Deneux, architecte
Gentil & Bourdet, céramistes
Dessin : © Frédérique Audigier & Olivier Pilet 

Une construction dans son époque

La réalisation de cet immeuble, en prenant place dans la densification d’un quartier populaire de la capitale en ce début du XXe siècle, s’inscrit également dans la filiation d’autres bâtiments parisiens dont les architectes ont cherché à exprimer une vision hygiéniste en repensant non seulement les typologies des immeubles d’habitation, mais aussi l’ornementation de leurs façades, à travers l’utilisation de matériaux apparaissant alors comme autant de marqueurs tangibles d’une architecture dont l’image de clarté et de propreté serait – peut-être – aussi un vecteur d’amélioration sociale.

Ainsi, ce furent alors non seulement les matériaux de second œuvre (revêtements, menuiseries, serrureries, etc.) et les équipements, mais aussi les techniques constructives employées pour le gros œuvre qui furent investies – par les architectes eux-mêmes – des valeurs de ce progrès social que l’on espérait à venir.

Caractéristiques

Cahier cousu de 40 pages
Format 13×21 cm
Couverture souple
Illustrations en noir et blanc

Tirage : 600 exemplaires,
numérotés de 1 à 600

Dépôt légal : mars 2019

ISBN 978-2-9547223-1-3

10 € TTC France

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